Ce sera un livre

C'est un roman scié.

Toutes les dates et heures de postages sont purement fictives et utilisées dans le seul but d'ordonner les chapitres.

lundi, juin 30, 2008

Chapitre 16. Sang dans les yeux

Jules pensait que sa vie était simple, normale, monotone. Mais il s'en accommodait bien. Une de ses grandes satisfactions consistait à se dire à quel point tout dans sa vie était ordonnée, calculé...

Et il a suffit d'une fois. Un malheureux accident de bus qui a quand même fait une trentaine de lignes aux fait divers, des cris, l'impression que la ville se couvrait de noir et de rouge comme font les auteurs de dessins animés pour accentuer l'aspect dramatique...

C'est comme ça que Jules a rencontré Sophie. Comme lui, elle n'était pas impliquée dans l'accident. Comme lui, elle s'est ruée sur les lieux du sinistre pour essayer de sauver une vie. On ne sait trop ce qui s'est passé, une sorte de fumée toxique due à l'inflammation de l'essence... Il en est résulté que lorsque Jules regarda Sophie pour la première fois dans les yeux. Il la vie avec les vaisseaux des yeux complètement dilatés. Le blanc de l'œil était si rougi que malgré les beaux yeux noisette de Sophie, Jules n'y vit du rouge, que du rouge avec un infime point noir au centre. Aujourd'hui encore, lorsqu'il la regarde droit dans les yeux, il se souvient du rouge. Il ne voit plus que du rouge dans son regard.

C'est vrai que depuis qu'elle est là, sa vie a bien changé. Plus question de monotonie : une fois adoptée par Jules (sa petite copine, disait-il), la belle inconnue se révélait être un aimant à catastrophes, qui pimentait bon gré mal gré la vie de Jules. Mais la plus grande de ces catastrophes venait à venir.

Libellés : ,

Chapitre 15. Ce jour où je suis devenu roi.

Xavier avait tout. Il avait les moyens, il avait les envie, il avait le temps et il n'avait même aucune excuse. Il avait même ces petits cœurs que Morgane avait dessiné dans la marge de son cahier. Dessinés ou découpés d'ailleurs ? Il ne sait plus, tout ce dont il se souvient, c'est qu'il y avait des cœurs.

Sans amour et sans larmes, il s'est lancé à corps perdu dans la bataille de la réussite. Il y a laissé quelques plumes, perdu beaucoup d'illusions, mais en est revenu avec cent fois plus de détermination. De la détermination aussi pour celle qui avait dessiné des petits cœurs. Ou découpés.

Il se souvient vaguement de l'époque passée... et le temps de se plonger dans un ancien journal intime à lui, tous les détails lui reviennent. Ainsi, tout prend vie à nouveau, et il vit à nouveau son insolence des jours passés. Quand il n'était encore qu'un gosse, finalement.

Libellés : , , ,

samedi, mai 05, 2007

Ce sera un livre

Alors moi, je crois que j'ai tout compris. Les dates ne veulent rien dire, et les textes ne veulent dire quelque chose que pour ceux qui ont envie d'y voir quelque chose.

Acte I : Chapitres 1 à 14
Acte II : à paraître...

vendredi, avril 14, 2006

Chapitre premier

Nous devons tirer des enseignements des grands maîtres du passé, tels que Corona, qui nous dit si sagement This is the rythm of the night.
C'est ce que se disait Jean-Luc, la mouette, en recherchant désespérément Paule, l'insultante cacaouète, dans le but avoué de « lui en coller une ».

Libellés : , ,

jeudi, avril 13, 2006

Chapitre deux

Xavier se promène par ce temps moyen. Il pense à ce qu'il pourrait avoir en tête. Il trouve que la rue dans laquelle il est en train de passer sent la pâte à modeler. Non, ce n'est pas tout à fait ça. Ça sent la crêpe. Au sucre. La pâte à modeler et la crêpe au sucre. Il ignore qu'il va tomber...

Libellés :

mercredi, avril 12, 2006

Chapitre trois

Flânant dans une boutique de musique, Jules assiste à un atermoiement assez sec entre une vendeuse à la caisse et ce qu'il suppose être le directeur. Géné de regarder, Jules est de dos à la scène mais il écoute tous les sons qui en résultent. « Il y a de l'orage dans l'air », se dit-il.

Libellés :

mardi, avril 11, 2006

Chapitre quatre

Jean-Luc plonge mais remonte vite. Fausse alerte, c'était un pépin.

Libellés :

lundi, avril 10, 2006

Chapitre cinq

Jules mange dans un fast-food en prenant tout son temps. Les hostilités ne commencent qu'à 20 heures 30. Il a conscience qu'il grossira avec ces frites, cette boisson gazéïfiée à l'orange, ces deux sandwiches aux trois fromages et cette crème glacée au caramel avec les noix de pécan.
Plus ça va, plus la boisson a un goût de trognon de pomme. Sans doute l'influence sur les papilles des noix de pécan. En face de lui, Jules constate que deux filles quelconques s'en sont allées, mais que peu de temps après, un couple mixte l'a remplacé. Elle explique le blocus au garçon qui lui fait face, et Jules est d'accord, d'ailleurs il en tâche son carnet.
Pendant ce temps, la végétation pousse.

Libellés : ,

dimanche, avril 09, 2006

Chapitre six

À un instant près, il était trop tard. Mais il n'a pas été trop tard. Xavier a croisé le regard d'une fille merveilleuse aux cheveux dont on devinait la douceur rien qu'en les regardant. Son cœur bât la chamade, mais le bus dans lequel elle est s'en va déjà.
Pour une fois, Xavier regrette vraiment d'avoir autre chose à faire.

Libellés : ,

samedi, avril 08, 2006

Chapitre sept - Rêve n°1

Rêve du 2 mai 2006, lu et désapprouvé.

L'épreuve finale de l'examen du code de la route se passe comme suit, c'est à dire presque comme l'examen du permis. Une voiture encastrée dans un mur à une certaine hauteur, et il n'y a que la partie avant qui sort. Il sort à l'intérieur d'une espèce de chapiteau, ou un rond-point..? Difficile de dire ce que c'est, en fait, mais c'est rond et ouvert sur l'extérieur.
Il n'y a qu'un seul mur, tangeant à cette zone circulaire, et de ce mur émerge la voiture.
Là, en faisant une manœuvre que j'ai déjà oubliée (mais il fallait appuyer sur les pédales), on génère un cercle de fumée fine et rouge autour du tracé du rond-point, à environ 2,40 m du sol.

Une musique de fond commence à retentir. Dans mes souvenirs, c'est l'Aigle Noir de Barbara. Je fais le tour du cercle de fumée en marchant dessus, et en remanquant qu'il n'y a pas de gradins mais tout de même trois spectateurs dont deux inconnus (en fait y'en a deux que j'étais sûr de ne pas connaître, le troisième je n'ai pas fait attention).

Je mène à terme le premier tour avec brio, j'arrive à la voiture juste pour un break musical dans la chanson. J'ai juste le temps d'insister encore un coup sur la pédale car la fumée s'est pratiquement toute dissipée maintenant Je dois refaire le tour dés que la partie chantée recommence, et continuer comme ça jusqu'à la fin de la chanson.

Trop en confiance parce que le premier tour était réussi, je descend du cercle à court d'élan, après en avoir parcouru les trois quarts. Je marche sur le goudron le quart de cercle restant puis saute dans la voiture.
==/ FIN DE L'ENREGISTREMENT /==

Libellés : ,